"La solitude est une patrie peuplée du souvenir des autres" (p. 51)
Le récit
J’ai passé quelques soirées dans une cabane au bord du lac Baïkal. Il est ainsi des récits qui nous arrivent au bon moment. Ils nous deviennent si proches qu’ils semblent faire partie de nous, ou nous d’eux… Symbiose étrange d’une lecture.
La géographie philosophique de la quête. Le recours aux forêts. Dans son ermitage au bord du lac, de grands auteurs, philosophes accompagnent Sylvain Tesson. Longues marches pour se fondre dans les paysages, longues lectures pour ancrer le temps et l’espace au cœur du vivant. Et puis le thé et la vodka, compagnons du quotidien.
Si la pensée parfois s’ankylose au cœur de l’agitation citadine, elle semble retrouver toute son acuité dans la solitude des grands espaces et des grands froids…
Je referme le livre avec cette irrépressible envie de remerciement. Pour la magie de la rencontre.
Et si l’auteur retient en sa mémoire une cabane en bois sur les rives du Baïkal où revenir à l’essentiel, le lecteur se garde à portée de main un récit de voyage intitulé dans les forêts de Sibérie. Le voyage alors est immobile, mais sa portée est infinie.
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